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Prendre soin de ta santé sexuelle
5 conseils
Physique, mais aussi mentale et émotionnelle, la santé sexuelle concerne la sexualité dans sa globalité. Chloé, chargée de prévention au Centre régional d'information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (CRIPS) Ile-de-France, te donne quelques pistes pour la préserver.
1) La contraception, c’est 100 % pris en charge
Chaque personne choisit la contraception qui lui convient en fonction de ses habitudes, son mode de vie et ses préférences : pilule, implant, stérilet… « Pour les moins de 26 ans, tous ces dispositifs sont gratuits sur ordonnance », rappelle Chloé. Quant au préservatif, qui protège aussi contre les infections sexuellement transmissibles (IST), il est pris en charge à 100% et il n’y a pas besoin de prescription. « Beaucoup des jeunes que je rencontre pensent que seul le préservatif externe est gratuit, mais c’est aussi le cas du préservatif interne, moins connu et mal aimé, qui participe pourtant d’une réelle indépendance féminine », plaide celle qui est à la fois intervenante sur le terrain et formatrice.
2) Le dépistage, accessible dans tous les laboratoires
« Là encore, c’est une info que beaucoup de jeunes ne connaissent pas : depuis le 1er septembre 2024, on peut se faire dépister pour toutes les IST gratuitement dans tous les labos, sans ordonnance et sans rendez-vous », explique Chloé. Ces dépistages sont gratuits pour les moins de 26 ans, et pour toute la population en ce qui concerne le dépistage du VIH.
« Souvent, les jeunes ignorent que ces dépistages couvrent toutes les IST, dont la chlamydia, qui est celle qui les touche le plus, ou la gonorrhée, qu’on ne connait pas forcément, constate la chargée de prévention. Et ces IST ne s’accompagnent pas forcément de symptômes, il est donc très important de se faire dépister, dès six semaines après un rapport à risque. »
3) Le vaccin contre le HPV, possible jusqu’à 26 ans
« On me pose souvent des questions sur le papillomavirus humain (HPV) et le vaccin : combien de doses ? combien ça coûte ? etc., observe Chloé. Je rappelle donc les bases, à commencer par le fait que la vaccination contre les infections à HPV protège contre ce type d’IST courante, qui peut être bénigne mais qui peut aussi être à l’origine de cancers de l’utérus, de la gorge ou encore de l’anus… »
La vaccination concerne les filles comme les garçons, et le vaccin s’administre en trois doses espacées de cinq mois entre 11 et 14 ans, ou en trois doses à 0, 2 et 6 mois après 15 ans. Si tu n’as pas encore reçu de vaccin, un rattrapage est désormais recommandé jusqu’à 26 ans, pour toutes et tous, quels que soient ton sexe et ton orientation sexuelle.
4) Le consentement, on n’en parle jamais assez
« On parle de plus en plus du consentement, mais ça n’est jamais assez, insiste Chloé. On peut penser à tort que ça se limite à dire oui ou non, ou que c’est toujours aux filles de le donner. Mais c’est bien plus : ça concerne l’ensemble des partenaires, et c’est dire ce dont on a envie, c’est donner nos limites… »
La jeune femme essaie de rendre le concept « sexy » auprès des jeunes dont elle va à la rencontre : « Je les mets aussi en situation en essayant de voir s’ils appliqueraient le consentement pour un simple bisou, par exemple. Et jamais ils ne l’appliqueraient ! Donc le consentement est une donnée complexe. Tout n’est pas encore gagné là-dessus. »
5) Les bons lieux, les bonnes ressources
Parler de santé sexuelle n’est pas toujours évident. Mais il existe plein d’endroits, virtuels ou non, où on peut trouver des infos, de l’écoute et des professionnels compétents. « Il y a notamment les Centres gratuits d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD), pas toujours connus mais présents sur tout le territoire et libres d’accès », indique Chloé.
Internet peut aussi être une mine d’informations, à condition de les chercher au bon endroit. Le site du CRIPS, justement, dispose d’une boîte à outils. « On a même une animathèque, avec des outils à adapter pour ceux qui voudraient faire de l’information et de la prévention, comme nous », détaille la chargée de mission. Enfin, tu trouveras des ressources fiables, des adresses utiles et des réponses à tes questions les plus intimes sur des sites officiels tels que QuestionSexualité ou Onsexprime.
Marie Houssiaux
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