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Festivals d’été : IST et VSS
5 bons réflexes pour te protéger
Tu as prévu d’assister à des festivals cet été ? Pour que les rassemblements festifs le restent, Lily Valentin et Léia Kranfouli-Pottier, de l’association Avenir Santé, qui a monté le dispositif "Monte ta soirée", te livrent leurs conseils pour t’amuser en toute sérénité.
1️⃣ L’idéal en festival : le ou la pote qui reste sobre
Avant de partir faire la fête, le mieux est de pouvoir s’appuyer sur une personne sobre, un « Sam ». « Elle pourra non seulement conduire, mais aussi réagir si nécessaire au cours de la soirée, que ce soit une situation de violence ou un malaise, conseille Léia. On peut aussi anticiper, en discutant à l’avance des limites de la soirée, de ce qu’on veut faire ou ne pas faire. Au cours de la fête, c’est bien de rester les uns avec les autres, et de se checker de temps en temps pour s’assurer que ça va. »
2️⃣ Appuie-toi sur les dispositifs à disposition sur place
En général, les grands événements ont leur dispositif de sécurité, dont tu peux te rapprocher, des protocoles pour mettre les gens à l’abri en cas de souci, ou encore des « safe teams » qui sont là pour assurer le bien-être des festivaliers.
On trouve aussi des stands de prévention : ne les zappe pas ! « Sur nos stands, par exemple, on distribue des protections de verre pour éviter de se faire droguer à son insu », témoigne Léia.
3️⃣ En cas de violences sexistes et sexuelles (VSS), adopte la méthode des 5D
Tu es témoin de violences sexistes et sexuelles (VSS) ? « C’est super important de réagir, peu importe la façon, insiste Léia. On peut retenir la méthode des 5D, qui sont 5 moyens de réagir si l’on assiste à des actes ou des propos qui relèvent du délit : distraire, documenter, diriger, déléguer et dialoguer. »
- • Distraire, c’est détourner comme on peut l’attention de l’agresseur.
- • Documenter, c’est filmer une scène pour fournir des preuves en cas de dépôt de plainte.
- • Diriger, c’est intervenir directement auprès de la victime et faire fuir l’agresseur, à condition de ne pas te mettre toi-même en danger.
- • Déléguer, c’est interpeler d’autres personnes pour solliciter leur aide.
- • Dialoguer, c'est peut-être le plus important ! Rapproche-toi de la victime pour la rassurer, lui rappeler qu’elle n’est pas seule et lui demander si elle a besoin de quoi que ce soit.
4️⃣ Contre les infections sexuellement transmissibles (IST), plusieurs façons de te protéger
Le « kit de survie » du festivalier doit d’abord contenir de quoi se protéger en cas de rapport sexuel (préservatif externe, le plus connu, mais aussi, si besoin, préservatif interne pour les parois vaginales ou anales, digue dentaire en cas de sexe oral…).
À toi de choisir l’option qui te convient le mieux. Et si, malgré tout, tu as des rapports à risques, pense à te faire dépister régulièrement. « C’est important de le faire, au moins tous les trois mois, rappelle Lily. Car la très grande majorité des IST peuvent être traitées une fois dépistées. »
5️⃣ Il n’est jamais trop tôt pour te faire dépister
Malheureusement, ça n’est pas le cas du VIH. Il existe pour les personnes ayant un comportement estimé « à risques » un traitement pré-exposition, la PrEP, que tu peux demander à ton médecin de te prescrire.
Et si ça n’est pas le genre de choses qu’on anticipe forcément avant un festival, il y a heureusement d’autres bons réflexes à avoir après. « Même si tout n’est pas immédiatement détectable, mieux vaut se rendre aux urgences 4h après un rapport à risque, ou au plus tard dans les 48h, pour faire un dépistage, explique Léia Kranfouli-Pottier. Des traitements d’urgence existent. »
Parmi eux, le traitement post-exposition (TPE), qui peut empêcher une contamination si tu as été exposé au VIH.
Marie Houssiaux